La chevalière, un accessoire masculin imprégné de tradition
Pour sceller un document, le noble pressait sa bague dans une goutte de cire, ou même pressait sa bague dans le papier pour créer un gaufrage, comme le fait aujourd’hui un notaire. En général, l’image sur la bague était un blason, un signe du zodiaque ou une image reflétant la personnalité du porteur, comme un lion.
Les bagues étaient commandées par la noblesse et produites par des artistes en Europe. Il s’agissait donc d’œuvres d’art, souvent en or, très appréciées pour leur beauté et leur valeur monétaire. Pour renforcer l’esthétique, elles étaient parfois ornées de motifs et de calligraphies sur le côté. Les bagues étaient gardées et chéries par leurs propriétaires, et étaient transmises de génération en génération de la même manière qu’une couronne serait donnée à un prince ou une princesse. Dans l’Europe médiévale, ils étaient un symbole d’autorité et de pouvoir, indiquant que le possesseur avait le droit de brandir des armes (le blason ou l’écu). La bague du pape était embrassée pour reconnaître l’autorité absolue de la fonction, et lorsqu’un pape mourait, sa bague était détruite pour symboliser le passage à un nouveau pape.
Aujourd’hui encore, la chevalière homme est imprégnée de tradition. Selon les pays, les aristocrates portent la bague comme un geste symbolique sur un doigt et une main spécifiques. Elle est portée à l’annulaire de la main gauche par les nobles français, allemands et certains espagnols. La chevalière est portée à la main droite par les Suisses, et à l’auriculaire de la main gauche par les nobles britanniques. Bien entendu, l’empreinte est portée vers l’extérieur pour permettre à l’utilisateur de retourner sa main et de l’enfoncer dans la cire.
Autrefois, la chevalière était un moyen de faire des affaires au quotidien. Elle était nécessaire pour authentifier et protéger les documents lorsque le seul moyen de les transférer était de passer par des coursiers. Bien que de nombreuses familles nobles européennes portent encore des bagues, elles ne sont aujourd’hui portées que lors d’occasions traditionnelles très formelles.
Les chevalières ont donné naissance à la tradition des bagues d’école, qui portent souvent l’insigne ou l’écusson de l’école sur une pierre sertie dans un anneau d’or. Bien qu’elle ne soit pas utilisée comme méthode de scellement, l’année d’obtention du diplôme est fréquemment incluse dans l’ornementation latérale, indiquant une appartenance à l’école ou comme souvenir.
Les chevalières ou les bagues de classe restent un moyen populaire de commémorer l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. Lorsque le vendeur de bagues arrive à l’école pour recueillir les commandes chaque automne, les enfants sont ravis de choisir leur bijou personnalisé pour conserver des souvenirs de ce moment important de leur vie.
